Rencontre de Saint-Maurice, 2-3 juin 2014, Compte rendu du travail d'un cercle 

S’engager à construire la paix

L’Atelier de Philippe, rapporteur Monique, a envisagé un projet de Marches pour la Paix qui a fait l’objet de plusieurs approches. Ce document est une première contribution exposant des idées émises lors du Cercle, enrichies par l’auteur (Louis Mollaret).

Première idée : des pèlerinages ouverts

Idée de base

S’inspirer de la proposition « Pèlerins du monde » faite par Michel Rouffet dans le livre Compostelle-Cordoue. Marche et rencontre, qui consistait à organiser des pèlerinages à pied, ouverts à des participants de traditions variées, vers des sanctuaires connus.

Chaque tradition religieuse, chaque culture, comporte une dimension pèlerine. Ces pèlerinages pourraient être des occasions de rencontres privilégiées et favoriser la compréhension. Les femmes et les hommes qui ont participé à des pèlerinages dans d’autres espaces culturels que le leur et qui y ont été reçus de façon ouverte, en témoignent. La fraternité se vit au-delà des différences, lesquelles deviennent des sources d’enrichissement au lieu d’être vécues dans la méconnaissance et la peur.

Face à la médiatisation de la confrontation, supposée inévitable, des civilisations, nous voulons proposer, sans angélisme ni syncrétisme, des rencontres de cœur à cœur, que nous savons possibles, car nous les avons vécues sur les chemins de Compostelle, Moulay Abdessalam, Assise, Cordoue et tout récemment de Flüeli-Ranft à Berne.

Suggestion du Cercle

Le Cercle a enregistré cette idée en demandant que les buts de ces marches ne soient pas uniquement des sanctuaires religieux mais aussi des lieux de mémoire ou lieux symboliques propres à éveiller des consciences citoyennes.

Les expériences et les éventuelles difficultés d’organisation doivent être analysées pour savoir comment faciliter de telles marches pèlerines « ouvertes », et comment les faire connaître aux personnes désireuses d’y participer, en lien, pourquoi pas, avec l’UNESCO...

Demande d’un participant

Un membre du Cercle, natif de Jérusalem, a fortement souligné que Jérusalem est le cœur du problème de la paix au Moyen-Orient. Il a demandé qu’une marche de la Paix y soit organisée en premier. Un vœu à étudier

Deuxième idée : pérenniser et proposer des itinéraires

Les chemins de Compostelle, en Espagne et en France ont été inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial par l’UNESCO. Préserver des itinéraires conduisant à un sanctuaire est un premier pas qui n’a pas conduit à reconnaissance de la valeur universelle, de « l’esprit pèlerin ».

Il existe des Itinéraires culturels européens, pourquoi pas des « Itinéraires de la Paix », concept qui mériterait d’être analysé.

Troisième idée : s’inspirer de la flamme olympique

Un souci de visibilité a conduit un participant à l’idée que la flamme olympique pourrait fournir un modèle. Un autre participant a rappelé l’existence de la flamme de l’espoir et les parcours qu’elle a déjà effectués. Comment l’utiliser pour la Paix ? 

Quatrième idée : organiser un tour de la Méditerranée

Ce tour d’organisation à priori difficile dans plusieurs pays ne pourrait-il pas être fait par des ressortissants de chaque pays sous forme de relais ?

Cinquième idée : s’inspirer de la marche du sel de Gandhi

Une concentration de marcheurs vers un lieu symbolique pourrait être envisagée. Pourquoi pas le Conseil de l’Europe ?

Commentaires

Il reste maintenant à passer ces idées au crible de la critique par des organisations ou personnes susceptibles de les adopter et de les transformer en projets autour desquels mobiliser des partenaires ou des concours.

Il conviendra de prendre en considération les nombreux autres projets de marches pour la Paix ou similaires déjà organisés ou en cours. Deux méritent d’être notés :

- le projet Jorsala http://www.jorsala.org/fr/ dans lequel sont engagés des personnes liées à la marche Flüeli-Ranft à  Berne

- le projet de marche de Vienne à la Méditerranée de l’été 2014 (pas plus de détails)