Les cercles de dialogue sont une méthode choisie par l'association comme outil de travail habituel. Cet article en définit les modalités les plus importantes.
Les principes et les règles du cercle de dialogue sont une application des principes et des règles du cercle des qualités et des vertus[1], un concept et un mode d’interaction très ancien réactualisé par le cheikh Khaled Bentounes[2].
[1]Cf : http://www.lecercle.li/ http://www.meta-com.ch/ http://www.therapiedelame.org/
[2]Le cheikh Khaled Bentounes est le guide spirituel de la tarîqa Alâwiyya. Ecrivain et artisan de paix, il est très engagé dans le dialogue interculturel. Il vit dans le sud de la France et est notamment le fondateur des Scouts Musulmans de France.
Les caractéristiques du cercle des qualités et des vertus sont les suivantes :
la valorisation de la même façon les qualités humaines que les compétences techniques de chacun.
l’attention accordée à la dimension relationnelle des interactions,
la prise en compte de principes universels tels que l’humilité, la sincérité et la bienveillance, l’intégrité,
la Règle d’or, commune à toutes les traditions, et à toutes les cultures, qui invite à ne pas faire à autrui ce que l’on ne veut pas qu’il nous fasse.
Le cercle implique une attitude. Il renoue avec une vision globale de l’homme.
Les techniques de management modernes utilisent souvent la notion de cercle de qualité sans y intégrer de façon aussi systématique les principes éthiques rappelés ci-dessus.
Le cercle est une alternative au fonctionnement pyramidal dans lequel ceux qui sont en haut veulent y rester et ceux qui sont en bas s’ingénient à accéder au sommet, avec tous les conflits que cela implique.
Il s’articule autour de quelques constats simples. Dans le cercle, chacun est à la fois le premier et le dernier, à égale distance du centre. Le centre n’est occupé par personne, il est vide et permet la rencontre de tous. Au centre, il y a la vie et notre commune humanité dont nous prenons soin ensemble.
Sa mise en œuvre repose sur quelques règles et attitudes fondamentales, l’engagement à les respecter et l’autodiscipline qui en découle.
On ne vient pas pour dominer, que ce soit par une pensée ou par une position ; on ne vient pas pour être dominé.
Tous les participants sont partenaires à part égale. Chacun est en charge du bien-être de tous, bienveillant à l’égard de tous et a le souci de respecter les principes universels auxquels se réfère le cercle des qualités et des vertus.
Les différents points de vue, même opposés, sont envisagés comme complémentaires.
Le temps a une valeur. Par conséquent, il doit être équitablement réparti pour que chacun puisse exprimer son vécu et son point de vue sur le problème et la situation exposés.
La personne qui s’exprime est attentivement écoutée et portée par tous.
Le bon fonctionnement d'un cercle repose sur au moins deux personnes :
Le modérateur est garant du bon fonctionnement du cercle et du respect des règles de fonctionnement. Il précise certaines règles en fonction de l’objet du cercle.
Par exemple, pour la première réunion, le temps de parole mis à disposition de chaque participant, le respect du temps de parole imparti, un temps de silence entre les interventions, l’invitation à demander la parole en levant le doigt, l’invitation à parler en son nom, le signe utilisé pour inviter celui qui parle à conclure, l’invitation à écouter l’autre sans le juger.
Il est assisté par un gardien du temps et éventuellement des facilitateurs.
Article proposé par Gabriel Baechler, le 17.04.2012