Palestine et Jérusalem : 30 marcheurs sont allés à la rencontre des acteurs d'un conflit qui s'épuise dans une violence larvée. Pour débusquer des bribes d'espoir, encore et toujours !

Position et détail de l'itinéraire

Nous étions trente marcheurs de l'ASSOCIATION COMPOSTELLE-CORDOUE pour le dialogue entre les cultures et les croyances, partis à la rencontre des bédouins du désert sur le Chemin d'Abraham entre Jéricho et Hebron. Accompagnés par deux guides palestiniens mendatés par le tour operator TAILAROOT l'AFRAT ainsi que les organismes palestiniens de développement SIRAJ CENTER et MASAR IBRAHIM, nous voulions contribuer au développement du tourisme rural dans les Territoires occupés et témoigner le plus honnêtement possible de ce que nous avons entendu et compris de ce conflit fratricide.

La découverte du désert, des monastère de St Georges et de Mar Saba, les deux nuits passées à Tel Al Qmar et à Rashadaya avec les bédouins si accueillants mais inquiets pour leur avenir, la visite de camp de réfugiés de Aida près de Bethleemet de Aqabat Jaber près de Jéricho, de la ville meurtrie d'Hebron où le Tombeau des Patriarches divise au lieu de réunir, nous ont profondément marqués et interrogés.

A Bethleem, Jéricho, Hebron et à Jérusalem (logés dans la merveilleuse Maison d'Abraham près du Jardin des Oliviers), nous avons eu des rencontres de grande intensité humaine avec des ONG et des acteurs individuels : l'Arab Society for Rehabilitation Bethleem, le centre culturel Alrowwad du camp de Aida, celui du camp de Aqabat Jaber, l'association Hebron-France. A Jérusalem : le Musée de Yad Vashem, l'école mixte du Spoken Arabic Program financé par l'Abraham Fund Initiatives, les « maisons chaleureuses » de Beith Esther, l'association Machsom Watch des femmes pour la surveillance des checkpoints, le village mixte de Neve Shalom Wahat al-Salam, la chanteuse israélo-palestinienne Mira Awad, un instructeur de Tsahal pour la lutte contre le terrorisme.

Autant d'images, d'impressions, de réflexions qui nous ont peut-être fait aboutir à une interrogation   qui s'est installée dans nos consciences comme une blessure mais aussi comme la promesse d'un espoir possible : pouquoi les hommes préfèrent-ils l'organisation de la violence pour tous au quotidien, plutôt que l'engagement pour un développement différencié à long terme, respectueux des spécificités culturelles de chacun des deux peuples, établis sur une même terre qu'on appelle « sainte »?