Rencontres

L'association propose à ses membres de marcher, dialoguer et comprendre. Soit d'être actifs avec leurs jambes, leur cœur et leur tête, Comprendre, c'est faire l'effort de quitter nos certitudes par l'information, la réflexion et pour certains la recherche ou l'ouverture à la nouveauté. Marcher et dialoguer ouvrent à la compréhension. Mais il faut aller au delà et approfondir, rencontrer des spécialistes, des chercheurs, travailler aussi personnellement. Les rencontres organisées par l'association répondent à cet objectif de mobiliser les " têtes " et pas seulement les cœurs et les jambes.

Rencontre ENSEMBLE AVEC MARIE,

" AU DÉBUT DE TOUT, LA CONFIANCE"

le dimanche 6 février 2022 de 14h30 à 18h00,

Église Saint-Sulpice, Paris 6ème

 

Cette rencontre islamo - chrétienne exceptionnelle devrait réunir environ un millier de participants, événement, porté par beaucoup d'associations dont le collectif de la CINPA. Il se tiendra à l’occasion de la journée internationale de la Fraternité humaine, avec des intervenants engagés qui en témoigneront.( Communiqué - dossier de presse et programme) pour plus de renseignements voir : https://ensembleavecmarie.org/ensemble-avec-marie/les-rencontres-ensemble-avec-marie/comites-locaux/france/paris

Compte tenu de la situation, l'Ag 2020 s'est tenue via internet (Zoom) samedi 10 avril suivi d'une table ronde « LE VIVRE ENSEMBLE en débat : témoignages et questionnements »

L'AG 2020 s'est tenue par zoom le 10 avril 2021; son compte-rendu figure dans la rubrique "association"

Un nouveau comité a été élu : Michel Rouffet ainsi qu'un nouveau comité.

Le président sortant , Alain Simonin, reste membre du nouveau comité.

Plusieurs projets passionnants sont annoncés pour 2021 et 2022, l'association a montré un beau dynamisme et une grande convivialité.

En soirée s'est tenue la table-ronde. Elle était  introduite par une vidéo-diaporama de 12mn sur la marche de Compostelle-Cordoue en Occitanie (juillet 2019).

Les intervenants de la table ronde:

- Jean-Paul Karsenty, chercheur en sciences humaines et sociales, modérateur

- Frère Alain Gautier, franciscain

– Abdelkader AL Andalussy Oukrid enseignant, chercheur

- Fatima Achab, médiatrice sociale et culturelle

Les enregistrements de la table ronde sont ici:

- en audio : Info liens Audio Conf

- en vidéo: Vivre ensemble en débat

Bonne lecture

 

A cours de ces rencontres Gabrielle Nanchen a présenté son dernier ouvrage "le goût des autres",

elle a animé une conférence avec Patrick Chamoiseau.

Manoel Pénicaud à présenté son exposition: "Lieux Saints en Méditerranée" et animé une conférenc-débat avec Sébatien de Courtois sur les chrétiens d'Orient....

voir:  /cordoue/roo-mercier.com/rencontres-2017/conferences-debats/

 

Printanière et AG 2018 au Centre bouddhiste de Lanau

Nous avons été accueillis par la communauté bouddhiste zen de Lanau à Neuvéglise (Cantal) avec beaucoup d’amitié.

Le maitre zen Guy Mercier nous a expliqué en quoi consistait le zen et nous a dirigé pour une pratique initiatrice ; nous avons pu partager les repas avec les membres présents de la communauté : 4 hommes et 4 femmes.

Nous avons visionné le film « la marche des gueux » (dans la perspective de nous joindre à la marche New Delhi-Genève programmée pour 2020); nous avons pu voir le diaporama et écouter Matthieu et Françoise sur leurs marches le long de la route de la soie; nous avons effectué une belle promenade de deux heures dans les environs.

Nous avons consacré une après-midi à une réflexion stratégique sur l’avenir de l’association (d’abord en 3 sous-groupes, puis en plénière) et enfin la dernière matinée à la tenue de notre assemblée générale annuelle. Une riche rencontre !

Notre association est bien présente à la 7ème édition des Rencontres Orient-Occident à Sierre au cours desquelles Gabrielle Nanchen a présenté ses dernières nouvelles: "Le goût des autres" au Chalet de Véronique à Lens. Elle a participé avec Patrick Chamoiseau, à la maison bourgeoisiale de Sierre , en présence des élèves de 1ère année de "l'Ecole de Commerce et de Culture Générale" à la conférence "Relier des êtres humains singuliers".

Manoel Penicaud à inauguré au collège des Creusets à Sierre son exposition "Présentation des lieux saints partagés" qu'il a installé avec la participation d'un groupe d'élèves.

Par ailleurs le cercle de dialogue sur le thème: "A quoi notre coeur bat-il entre Orient et Occident, entre peur et fascination", animé par Alain Simonin, à fait l'objet d'une bonne participation et a été bien apprécié par les participants. Rolland Junod est le témoin et rédacteur de cette conversation,

Nous avons aussi testé la technique de dialogue du "dazibao" qui a été appréciée par quelques participants, bon début.

Les conférences et débats furent passionnants, voir le programme des R0-0 ici: roo-mercier.org

rédigé par Roger.

 

Sous-catégories

Le Liban aux « Rencontres Orient-Occident » du Château Mercier (Canton du Valais, Suisse)
L’harmonie ou la synthèse des différences
Antoine Messarra
Membre du Conseil constitutionnel, Liban
Titulaire de la Chaire Unesco d’étude comparée des religions, de la
médiation et du dialogue, USJ
Perspectives pour demain
(les noms propres entre parenthèses sont ceux des orateurs cités)


Cinq perspectives peuvent être dégagées de la 7 e année des « Rencontres Orient-Occident »


1. Du dialogue interculturel à la rencontre : Le dialogue interculturel dont l’apport est indéniable tant sur les plans conceptuels et pratiques se heurte davantage aujourd’hui à des obstacles, notamment avec les migrations forcées, les idéologies identitaires, l’instrumentalisation ou politologie de la religion, la rupture du tissu pluraliste de nombre de sociétés arabes ou risque de rupture, l’extension d’un individualisme forcené aux dépens du lien social. On ne s’enrichit désormais que par des programmes et stratégies de rencontre, c’est-à-dire d’accueil, de relation, de lien, d’échange, de convivialité.
Un essentialisme, qui frôle l’idéologie, dans les approches et perceptions des religions institutionnalisées, devient pernicieux : « Je n’ai jamais rencontré l’islam, mais des musulmans qui d’ailleurs ne sont pas toujours d’accord entre eux. Il en est de même pour les autres religions et croyances. Nous sommes presque tous des suprématistes » (Jean-François Bayard).


2. Les fondamentaux : Si l’homme d’aujourd’hui, avec la mondialisation, l’hégémonie de la technique et les mutations accélérées, se trouve en manque de repères, déboussolé, ce n’est pas seulement en raison de ces mutations, mais d’une crise des valeurs, de sources philosophiques, religieuses et spirituelles, qui assurent la cohérence au niveau du comportement personnel et l’unité d’une société. Dans des milieux universitaires aujourd’hui, sous l’influence d’une scientificité technique, on cherche des solutions techniques à des problèmes de fond. Quand on parle de patrimoine, il est à craindre aujourd’hui qu’il ne soit perçu comme nostalgie ou vestige historique d’un temps révolu ou, pire, comme traditionalisme et résistance au progrès. Il faudra revenir à ce qu’on appelait autrefois dans l’enseignement les Humanités qui constituent le socle de principes et de normes qui sont le fondement de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Il y a aujourd’hui, dans la recherche de l’humanisme, une pensée déracinée qui ignore, occulte ou dénigre tout l’apport des grandes philosophies, de toutes les religions, de toutes les spiritualités. La démocratie, les rapports interindividuels et sociaux, la recherche scientifique, la médecine... ne sont pas un ensemble de techniques. Aristote, Voltaire, Montesquieu, Rousseau, tout le siècle des Lumières... fondent les notions d’Etat, de démocratie et de droit. Même dans les sciences médicales, où heureusement la technologie avancée permet de détecter des maladies et de soigner, il est fort utile de ne pas occulter Hypocrate, non seulement en ce qui concerne son célèbre serment, mais son art méticuleux du diagnostic.
On résume que les « terriens », face à la crise environnementale et « plus particulièrementface à la crise climatique » seraient incités à « l’espérance d’une paix durable et d’une terre habitable ». Pourquoi faut-il cependant que moi et mes semblables soyons soucieux de sauvegarder une terre habitable ? Après moi le déluge ! On oublie que l’être humain est le seul capable de mal et même de s’autodétruire. Quelles sont donc les valeurs qui fondent l’interdépendance?
Pour montrer l’importance du socle valoriel, on offre au Père Maroun Atallah un bocal de conservation alimentaire, « symbole du Liban où on sait conserver les valeurs, surtout parce que c’est une question de survie » (Pasteur René Nyffeler).
Dans ce socle valoriel, il y a aussi le sacré dans la vie au quotidien des peuples. Les lieux saints partagés, les pélerinages, l’hospitalité interreligieuse, dans des pays pourtant dévastés par la violence, témoignent de la coexistence. Nombre de films le montre dont : Le chant des derniers Araméens (2016), Musulmans au Saint-Georges, Maison de Marie à Ephèse... (Manoêl Penicaud).

Un recensement a été effectué au Liban et un pèlerinage commun a été organisé à Obey (Mont-Liban) avec la signature par les habitants d’un pacte de vie commune. C’est aussi un panorama de la vie et l’œuvre de Goethe qui montre son orientalisme et son admiration de Mahomet, considérant que le Coran est aussi une œuvre poétique et chef-d’œuvre de l’art lyrique arabe. Goethe se met à pratiquer la calligraphie arabe et « se sent habité de familiarité avec les textes ». Dans sa tragédie, Mahomet, il dégage une figure positive à l’encontre des idées de son temps. Goethe « aspire à une foi libérée de la culpabilité et estime qu’il ne faut pas qu’il y ait une religion dominante » (Jacques Berchtold). Pour confirmer le caractère non hégémonique dans l’essence même de la foi, on cite le
verset du Coran, en traduction improvisée : « Nous vous avons créés d’une même âme et fait de vous des peuples et des tribus afin que vous vous connaissiez (sic). Certes le plus noble de vous face à Allah est le plus pieux parmi vous » (Sakhr Benhassine).
C’est à cause de la perte de la boussole que nombre de problèmes sont « dénués de leur dimension politique et réduits à des généralités en vogue alors que nous sommes dans une crise qui a sa cohérence avec des retours au colonialisme » (Jean-François Bayart).
Emergence du religieux, nationalisme religieux, politologie de la religion..., autant de mutations qui ont été clarifiées et qui exigent
la 
«transformation du regard » (Marie-Laure Sturm), sans doute en revenant à des fondamentaux qui répondent à la question : « Comment s’organisent les sociétés » (Mahmoud Ould Mohamedou). Comment « vivre, comme disait Bergson, dans un espace-temps qui s’étire, faire face aux risques de déshumanisation, face à la prise dans un tourbillon de vents contraires, l’écartèlement... Comment harmoniser l’interdépendance » (Mireille Delmas-Marty), sinon grâce à un socle valoriel ? Il y a certes un besoin de consolider l’internationalisation du droit et le rendre plus effectif, processus déjà entamé avec les grandes déclarations et conventions internationales des droits de l’homme, les jurisprudences constitutionnelles et le dialogue des juges, mais en considérant que le droit ne peut fonder seul une société, à moins de toujours le ressourcer à la manière de L’Esprit des lois de Montesquieu et pères fondateurs.
La faille réside-t-elle dans le fait que nous continuons à penser suivant des modèles anciens ? Faudra-t-il « une pensée en archipel, du tremblement, de la prévention, du risque (Mireille Delmas-Marty) ou revenir tout simplement et profondément au sens de mots usuels comme penser, réfléchir, savoir, comprendre... ? Penser au sens étymologie latin (pensare), c’est peser. Réfléchir, c’est se confronter à une réalité, comme la ré-flexion en optique. Comprendre (cum-prehendere), c’est embrasser dans un ensemble. On cite la pensée de Paul Valéry : « Il n’y a pas un art de penser, mais de repenser, de reprendre sa pensée. » C’est « l’émerveillement » (Charlotte Farhat), le « discernement, car il y a sur le chemin le juste et le mauvais, la libération du regard de ce qui l’encombre, l’immunité à l’encontre de toute autosuffisance » (Maroun Atallah). On cite la prière de Saint François : « Que je ne cherche pas à être compris, mais à comprendre » (Abbé Pierre-Yves Maillard).


3. La fécondation éducative : Toute action, tout programme, toute politique publique, pour son effectivité et sa durabilité, ont besoin de fécondation éducative. Les véhiculesintergénérationnels et éducatifs de transmission des valeurs sont-ils bloqués en dépit des chances qu’ont les générations aujourd’hui de vivre des rapports entre trois ou quatre générations ? Le Printemps arabe, qualifié de « processus de longue haleine » (Jean-François Bayard), n’a de chance de fructifier que par un renouveau éducatif.
Des rencontres avec des étudiants au Collège de la Planta montrent l’exigence à l’avenir de cette fécondation, sous forme non pas de conférences et dialogues bilatéraux entre intervenants, mais dans une perspective pédagogique d’échange et de capacitation (empowerment). C’est ainsi que « l’action s’inscrit dans la durée » (Myra Prince). Le retour à l’agriculture, préconisé par Edgar Morin, favorise « la cueillette qui est aussi recueillement et découverte de plantes pour se nourrir et d’autres pour se soigner » (Pasteur René Nyffler).


4. Comprendre enfin et gérer le pluralisme : Comment gérer la diversité religieuse ? On relève « qu’il y a de la religion partout » (Philippe Borgeaud), mais « on n’est pas dans un bocal » (Dionigi Albera). Un extrait du Discours sur la tolérance « Prière à Dieu », de Voltaire témoigne
d’une spiritualité universelle (Leili Anvar). Au cours de la « Journée libanaise » de clôture, la prière est qualifiée « d’universelle, comme le bonheur est universel » (Maroun Atallah).
Au cours de nombre d’interventions sur la gestion du pluralisme dans l’Empire ottoman (Ahmed Insel, Mahmoud Ould Mohamadou...), on soulève la problématique du pluralisme juridique et du fédéralisme territorial ou personnel, aménagements qu’il ne s’agit nullement de généraliser, ni dans la France républicaine ni ailleurs. On souligne que confessionnalisme, communautarisme, sectariasnisme... ne sont ni des notions, ni des concepts, ni des catégories juridiques. Des auteurs, depuis plus d’un demi-siècle, y fourrent tout ce qu’ils ne comprennent pas. On appelle ces aménagements aujourd’hui gestion du pluralisme religieux et culturel. Aménagements rétrogrades ? Oui rétrogrades, tout comme le Code pénal ou le Code de commerce même des années 2000, mais aménagements qui doivent être modernisés. A-t-on suivi les travaux comparatifs internationaux depuis les années 1980 sur les perspectives de modernisation des processus de fédéralisme personnel, de discrimination positive et de participation, processus qui ne sont pas hors-la-loi, mais régis par des normes. On souligne que tout système, comme en médecine, comporte ses pathologies et ses thérapies et qu’on ne peut guérir un mal que par ses remèdes.


5. Quels axes de travail et de coopération libano-suisse ?  Deux axes peuvent être dégagés en vue d’une coopération d’avenir entre les associations Reconstruire ensemble-Liban et Reconstruire ensemble-Suisse, dans une perspective citoyenne et de paix : la culture de la mémoire collective et partagée, et la promotion du début public local dans les municipalités, ce qui consolide le sens de l’intérêt général et transcende les allégeances primaires.

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A la clôture des Rencontres, une participante relève : « Je sens que je ne suis plus seule. Nous sommes la génération du flambeau du Liban phare culturel » (Jinane Milelli). La coordinatrice des Rencontres déclare : « Malgré tous les malheurs du monde, il y a de grands courants d’espoir » (Marie-Laure Sturm). L’enthousiasme (enthousiasmos, transport divin) qui déborde de la 7 e année des Rencontres Orient-Occident (Abbé Pierre- Yves Maillard) est contagieux
et porteur d’avenir. Toute l’entreprise des Rencontres et de coopération avec l’association « Reconstruire ensemble-Liban » a été entamée par une rencontre : « Tout commence par une rencontre » (Charlotte Farhat).

 

 


 

Documents, réflexions, contributions relatifs aux Marches

Documents, réflexions, propositions en lien avec nos activités d'ouverture de dialogues

Documents et propositions en lien avec notre souci de mieux comprendre les situations sociales ou culturelles

pour mieux mettre en oeuvre la Charte de l'association

Tous les ans depuis 2011, en octobre ou novembre, l'association invite ses membres et des sympathisants à se retrouver ou se rencontrer pour deux ou trois jours de convivialité.  Jusqu'en 2017, ces rencontres avaient lieu en automne  et elles avaient été dites " Automnales ". Le voyage en Palestine a conduit à reporter à 2017 les Automnales 2016 et donc à abandonner cette désignation remplacée par Rencontre annuelle.. L'organisations de ces rencontres est confiée à une équipe locale, en un lieu nouveau chaque année.. C'est une occasion pour elle de mobiliser amis et connaissances, de créer des liens avec des associations locales, d'échanger des expériences, de visiter monuments ou lieux nouveaux, d'élaborer des projets, de participer à des événements locaux.

Les Automnales de 2011 à 2016

2011 - Meylan (près de Grenoble). 2012 Lyon. 2013 Paris, 2014 Toulouse, avec l'association Cieux, 2015 Leirins avec l'association Vivre ensemble à Cannes.

Les automnales 2016 ont été reportées à mars 2017 compte tenu de l'organisation du voyage en Palestine en novembre 2016.