Marches

L'expérience fondatrice de Compostelle-Cordoue

 

 

Compostelle-Cordoue a été fondée par des pèlerins, marcheurs vers des lieux porteurs de sens. 
La marche s'est imposée à eux comme la meilleure proposition pour apprendre à mieux vivre ensemble. 
Notre marche fondatrice, en 2010 vers Cordoue, nous en a convaincus.
14 années d'expérience confirment l'intérêt de ce choix.

 

Nous  vous proposons de partager notre expérience.

 

Nos marches de 2010 à aujourd'hui

2025 - Marche à Calais : thème découverte du Parc naturel des Caps et Marais, les migrants

2024 - Marche en Ariège : thème la montagne

2023 - Marche dans le Livradois Forez : thème la Forêt

2022 - Marche dans le Vercors : thème la Résistance

2021- Marche Cannes -Nice précédée de la fête des 10 ans de Vivre Ensemble A Cannes

2020 - Pas de marche pour cause de Covid 19

2019 - Marche en Occitanie de Montauban à En Calcat.

2018 - Marche en Bretagne de Tréguier à Vieux Marché - Les 7 dormants d'Ephèse.

2017 - Marche de Macon - Cluny à la communauté des frères de Taizé, de la réconciliation à la guérison.

2016 - Marche en Palestine, sur le chemin d'Abraham et Jérusalem.

2015 - Marche et rencontres en Bosnie de Nezuk à Srebrenica.

2014 - Marche de Flüeli-Ranft à Berne pour porter un message de paix de saint Nicolas de Flüe, actualisé par le cheikh Bentounès - visite du Liban  

2013 - Marche de Saint-Maurice à Sierres avec Reconstruire Ensemble avant la rencontre de Château Mercier - marche de Riéti à Assise.

2012 - Marche en Valais - rassemblement à Cordoue pour une marche de Ronda à Moulay Abdessalam.

2011 - Marche exploratoire vers Moulay Abdessalem.

2010 - De Compostelle et Mérida à Cordoue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Préparation du repas des migrants

Christine TAIEB est membre de Compostelle-Cordoue, membre de la CINPA (Coordination Interconvictionnelle du Grand paris) et présidente de l’AJMF Paris (Amitié Judéo-Musulmane de France)

Retour d’expérience de Christine TAIEB suite au Voyage à Calais en Juillet 2025 avec l’Association « Compostelle Cordoue » 

Chers Immigrés, vous êtes mes amis !

Être une militante associative en faveur d’un meilleur Vivre-Ensemble, c’est s’exposer à des problématiques humanistes fortes, mais aussi côtoyer d’autres citoyens engagés. Souvent occupés par nos actions, nous n’avons pas suffisamment le loisir d’apprécier nos liens d’amitié.

Aussi, quand mes compagnons de l’Association « Compostelle-Cordoue » - Jean-René BRUNETIERE son Président et Morice de LAMARZELLE sa complice chargée de la communication et mon amie - m’ont proposé de partager leur marche estivale 2025 à Calais sur le thème des Migrants, je n’ai pas hésité à répondre « présente » ! L’occasion était belle de conjuguer convivialité et meilleure compréhension de cette question complexe qui habite les esprits autant que l’espace médiatique.

Depuis 2012, leur slogan est « Marcher, Dialoguer, Comprendre ». C’est déjà tout un programme !

Restituer mon voyage et mettre en lumière les réflexions intimes qu’il m’inspire, est un défi.

Comment définir cette expérience ? « Certes …. Mais pas que ! »

Un « voyage sportif » ? Certes, j’y ai découvert l’activité longe-côte et parcouru des km sur les terres du Pas-de-Calais. Mais, l’objectif n’était pas un challenge sportif, laissant une juste place pour d’agréables balades pédestres, ponctuées des « bonjour » solidaires à la croisée d’autres promeneurs.

Un « voyage d’étude » ? Certes, les rencontres avec divers acteurs locaux (secouristes en mer du SNSM, responsables associatifs d‘aide aux migrants, maire d’une commune concernée, guides touristiques, etc.) … nous ont offert des informations éclairantes. L’excellent atelier animé par Jacques Augustin, sur le cadre légal de la question migratoire, illustré de cas réels qu’il instruit au sein de la CNDA (Cour Nationale du Droit d’Asile), a permis une illustration à la fois juridique et humaniste.  Mais la convivialité, l’écoute et la bienveillance, tant au sein de notre groupe qu’autour de tous nos accueillants, ont guidé le fil conducteur de nos journées.

Un « voyage touristique » ? Certes, les marches sur le doux sable de la Côte d’Opale, dans la campagne du Calaisis, la Réserve Naturelle du Platier d’Oye, la découverte du système des « Watringues », ou la sortie en bacôve sur les rivières du marais Audomarois, m’ont fait découvrir un territoire varié et plein de charme. Mais le climat de légèreté lors de ces visites, n’a pas occulté la force du sujet qui sous-tendait toutes nos rencontres et discussions.

Un « voyage humanitaire » ? Certes, offrir notre générosité de cœur à des personnes en détresse, en plus d’un modeste repas, est un geste d’humanité. Mais je reste humble quant à la portée de cette contribution et soucieuse quant à l’avenir de tous ces migrants.

Un « voyage de découverte » ? Certes au début, je ne connaissais, ni la majeure partie de notre équipée, ni la région. J’en ai apprécié toutes leurs qualités, vérifiant l‘hospitalité des gens du nord et la générosité des militants qui s’investissent pour construire des ponts entre tous. Mais, je sais aussi qu’il me reste beaucoup à apprendre sur cette question, en Calaisis et bien ailleurs !

Des « vacances » ? Certes, notre séjour s’est déroulé en bord de mer sous un ciel bleu, ponctué de quelques pluies. Mais, il a été aussi fatiguant, car les heures de sommeil étaient limitées par notre passionnant programme. Nous avions tous, de bien petits yeux en partageant le petit déjeuner à 7h dans le réfectoire de notre Auberge de Jeunesse !

Je penche plutôt pour un « généreux voyage de découverte humanitaire » grâce à ses nombreux enseignements, la qualité de son organisation et les partages qui en ont découlé.

Avant notre départ, Jean-René BRUNETIERE interpellait notamment ainsi :

« Faut-il accepter que l’agressivité envers les immigrés ne fasse que croître dans le discours politique, dans les médias, dans les discriminations de la vie quotidienne ? »

En bouclant mon baluchon, j’étais animée de curiosité et d’un peu d‘appréhension pour vivre la journée prévue face à des migrants inconnus. Mes années de maraudes parisiennes m’auront-elles assez armée pour accueillir leurs regards et leurs attentes ? Je restais très consciente qu’à mon retour, je retrouverai le confort dodu de ma famille réunie et mon sweat home.

Qu’avais-je en tête avant de me rendre à Calais ? Ma vision de marcheuse septuagénaire qui arpente souvent des quartiers parisiens où sont regroupés des migrants errants, soit à peu près à toutes les Portes de Paris, entre celles de Pantin et St Ouen, et bien ailleurs au centre même de la « ville lumière » : des tentes éparses, des hommes en guenilles, parfois torse nu à peine recouverts d’une couverture, ou proférant des propos incompréhensibles. Les médias font état de leurs violences. Je ne les ai jamais subies. Une vision dégradée d’hommes du bout du monde, au teint aussi sombre que leurs parcours de vie.

J’avais aussi en moi l’appétit de comprendre leur trajectoire, dont tant de médias dressent une description nauséabonde, pour justifier la peur qu’ils susciteraient chez certains concitoyens. Je souhaitais être mieux prête à réagir face aux discours de haine et aux préjugés à leur encontre. Je serai donc à ma place à Calais, sans voyeurisme déplacé.

L’expérience le Jour « J »

L’expérience le Jour « J », à l’accueil du Centre du Secours Catholique de Calais était très attendue par tous. Suite au démantèlement du hangar de Sangatte en Novembre 2002 après 3 ans d’existence, puis de la « jungle » de Calais en Novembre 2016 (« jangal’ en paschto veut dire forêt), c’est le seul endroit à Calais qui permet aux personnes en transit de souffler un peu. Quatre jours par semaine, il ouvre ses portes aux personnes exilées pour un accueil de jour dans un lieu couvert et chauffé.

Dès l’arrivée sur place, nous sommes chaleureusement accueillis par « Rasta - الراستا ». C’est un grand gaillard au sourire aussi large que ses épaules. Son gabarit est aussi rassurant qu’impressionnant de générosité et de force. Il semble être le maître des lieux, coordonnant tous les bénévoles. Ses dreadlocks remontées en chignon le grandissent encore un peu et témoignent de son africanité. Il nous informe sur le fonctionnement du lieu d’accueil puis nous convie à un debriefing en fin de journée.

Moyennant une préparation logistique en amont, orchestrée par nos organisateurs en vue de disposer des ingrédients pour nourrir 600 personnes, suivie d’une matinée active où chacun des 30 bénévoles, a rempli sa tâche dévolue : nous sommes prêts à l’heure prévue.

Nous avons rangé à l’entrée du Centre les 600 sachets-papier remplis d’une salade variée, 1/3 de baguette, un morceau de mimolette, un fruit et des couverts.

A l’heure H, je suis comme toute l’équipe, à l’intérieur de la grande cour. Autour de l’espace extérieur s’articulent différents bâtiments qui vont permettre aux migrants de prendre une douche, laver leur linge, brancher leur IPhone (très important dans le process de demande d’asile), réparer des vêtements à la machine-à-coudre, obtenir des informations et conseils juridiques ou administratifs, apprendre des rudiments de français, obtenir un soutien émotionnel et social, voire participer à des jeux comme babyfoot ou atelier mosaïque.

13h. Les lourdes grilles s’ouvrent. Les migrants se présentent par petits groupes. Calmes, ils se tiennent bien droits, habillés proprement, leurs beaux visages sombres de peau mais le regard lumineux, sans agressivité ni surprise. Plutôt que récupérer le sac alimentaire offert dès leur entrée, beaucoup se dirigent d’abord vers les douches. Certains s’attachent, lorsqu’ils portent des baskets et non pas des sandales en plastique, à les nettoyer. Cette coquetterie m’émeut : Une petite bassine d’eau et sa balayette à vaisselle sont dédiées à ce lessivage méticuleux.

Au début, je suis hésitante, mais pas craintive : Ne pas exprimer une familiarité immédiate qu’ils ne souhaitent peut-être pas ? La barrière de la langue ? L’anglais reste la règle, et la jeune bénévole du centre qui leur dispense des informations importantes au micro, s’exprime tour-à-tour en anglais et en arabe. Mon arabe est encore trop balbutiant.

Au fil des heures, et jusqu’à la fermeture à 17h, l’ambiance se détend, même si certains restent isolés presque prostrés. Les uns entament une partie de foot avec les garçons de notre équipe. Les autres nous invitent à danser sur une musique africaine. Je ne me fais pas prier pour les rejoindre et partager cette connivence éphémère mais joyeuse. Le rythme est le marqueur d’un plaisir universel.

A cet instant, je repense aux moments de complicité tacite que je vis lors de mes très nombreux voyages en Afrique. Pas besoin du langage pour se comprendre, ni comprendre la joie du partage et des corps bien vivants, au son de tous les folklores malgré les blessures de chacun.

J’ai parlé longuement avec des Soudanais, Erythréens ou Ethiopiens, de jeunes hommes entre 18 et 35 ans, visiblement cultivés, respectueux et intéressés par nos échanges. Parmi les autres nationalités : Afghans, Kurdes, Pakistanais, Indiens, Syriens, ou d’Afrique subsaharienne. Ces migrants sont souvent des personnes ayant un rapport avec le Royaume-Uni s’ils sont originaires d'anciennes colonies ou de pays qui sont liés à la Grande-Bretagne. 

Les femmes et leurs enfants sont accueillis dans un bâtiment mitoyen, sans douches. Celles des hommes n’offrent pas encore d’eau chaude.

La presque totalité veut rejoindre l’Angleterre qui, outre une langue déjà familière pour beaucoup, peut offrir rapidement un travail, même qualifié de petit boulot, sans autorisation ni papiers. Calais n’est qu’à 60 km des côtes anglaises.

Actuellement, entre 600 à 1000 migrants sont répartis dans plusieurs petits camps alentours. Le calme surprenant dans toutes les villes traversées est dû au « nettoyage » par les forces de police, réalisé toutes les 48 heures. De plus, des kilomètres de barbelés sur 5 mètres de haut dotés de lames de rasoir, sont visibles dans toutes les zones liées au transport (Port de Calais, gares et accès aux voies ferrées). L’ensemble de cet impressionnant dispositif explique que la mer, avec tous ses dangers, reste l’accès privilégié des migrants pour accéder sur le sol britannique.

Quand ils ont atteint Calais, c’est souvent après 1 an à 1 an ½ d’errance depuis leur pays d’origine.

Accompagnée de trois autres amies, j’ai pu interviewer en ville la responsable d’une autre association indépendante. Elle collecte denrées alimentaires et vêtements, et les distribue chaque jour avec son équipe auprès de migrants. Une femme joviale qui ne compte ni ses heures ni son énergie au service des démunis, malgré les obstacles des autorités et sans aucune subvention. Un exemple de dévouement au service de ceux qui sont dans le besoin.

La mer était calme le jour de notre distribution, laissant prévoir un tout prochain départ en mer pour rejoindre l’Angleterre sur des embarcations de fortune. Le lendemain, la Voie du Nord titrait : « 184 personnes secourues dans le détroit du Pas-de-Calais, plus de 1000 sont arrivées au Royaume-Uni ».

Mon retour

Depuis mon retour, deux sentiments dominent mon esprit, qui perdurent au fil des jours : harmonie et dignité.

L’harmonie au sein de notre groupe, croyants de toutes religions, ou non croyants, amis de longue date ou plus récents, qui a permis des questionnements authentiques et des enrichissements mutuels. L’harmonie entre le corps et l’esprit grâce à nos déambulations en pleine nature et nos fréquents temps de dialogue. Sans doute aussi, une mise en harmonie de mes connaissances limitées et d’une réalité de terrain.

La dignité des migrants que j’ai rencontrés : première et forte impression qui me reste gravée. Je n’ai entendu ou compris, aucune plainte, récrimination ou lamentation. La rencontre a eu lieu au 6ème jour du séjour. J’étais déjà imprégnée d’informations sur le contexte local. La visite du Port de Calais et ses moyens de contrôle des migrants, les explications sur les passeurs, la visite de l’accès au site d’Eurotunnel, les commentaires de nos guides sur l’impact de la situation sur la vie locale, la politique des municipalités et les mesures policières, avaient déjà nourri mon discernement.

J’aurais apprécié vivre plusieurs « 6ème jour » auprès des migrants !

Quelle place pour la religion dans cette histoire ?

Pour un lecteur qui ne me connait pas : je suis juive, une française juive, juive de la communauté libérale et Présidente de l‘AJMF Paris (Amitié Judéo-Musulmane de France – Paris). Depuis 2008, notre association consacre son énergie à déployer l’amitié entre les communautés juive et musulmane à Paris, en vue d’une société plus apaisée entre tous, croyants ou non. Notre slogan est : « Association laïque dédiée à la rencontre et au dialogue » : c’est aussi tout un programme !

Imaginer notre engagement pour continuer de lutter contre les préjugés, les discriminations, les actes antisémites et antimusulmans, réaliser notre détermination pour ne rien lâcher dans les suites du 7 Octobre et le contexte dramatique de cet été 2025, c’est comprendre que la question de notre humanité collective habite chaque instant.

Ma judéité porte toutes mes actions militantes. A Calais, elle m’ a offert deux moments symboliques forts :

  • Le premier, en situation d’introduire la prière de Shabbat au premier jour du séjour étant un vendredi. J’avais lu le programme indiquant « Dîner de Shabbat » mais n’avais pas imaginé l’incarner. Avec la seule autre participante juive, nous avons préparé un kiddouch ( קידוש ) avec des ingrédients acquis en urgence à la supérette du coin : deux pains de mie pour simuler les halotts (חלות ) , deux bougies, du jus de raisin et des serviettes en papier en guise de kippa (כפה) pour tous ! Un surprenant moment singulier et noble de partage avec nos amis de toutes religions, pour découvrir ce rituel et tout son sens.
  • Le second, plus déterminant, s’est déroulé au Secours Catholique. Les migrants présents devaient être majoritairement musulmans. Mon ADN s’est construit en tendant la main à mes amis et frères musulmans en toutes circonstances. C’est après une heure auprès d’eux, que j’ai éprouvé l’envie de me manifester en tant que juive, comme une nécessité pour vivre pleinement et fièrement ce moment unique.

Je me suis rapprochée de Rasta en lui disant simplement : « Voilà, tu ne me connais pas : Je suis juive ». Il m’a répondu dans un grand éclat de rire. « Et alors ? » J’ai poursuivi en lui expliquant mes activités associatives. Il a rajouté « Tu es la bienvenue ! ». Il ne m’a pas pris dans ses bras, mais son regard m’a offert tout son cœur.

Il m’a raconté brièvement son chemin de vie qui l’a amené à soutenir les migrants. Nous étions unis par le même sentiment d’humanité partagée.

Je lui ai exprimé une idée qui occupe mon esprit de longue date : Compléter le dispositif d’accueil des migrants, par un atelier pédagogique. Celui-ci viserait à faciliter la compréhension de ces populations sur la question de l’antisémitisme, dont ils pourraient être porteurs par culture ou inconscience, et les préparer à des actes antimusulmans dans leurs futures sociétés d’accueil.

Je suis consciente que leur priorité est de rester vivant et leur temps de passage très éphémère pour la plupart. Mais, mes utopies et mon combat pour la fraternité, m’accompagnent ici aussi. Je me trompe sans doute de lieu et de contexte pour y mener une telle démarche. Le sujet reste pour autant criant, au regard de la déchirante actualité au Proche-Orient et les vagues de haine qu’elle déverse sur nos territoires.

Je crois que Rasta m’a comprise, en tout cas écoutée. Cet échange m’a soulagée, remplie d’espoir et illustré ce que l’amitié peut apporter de confiance en l’autre et en la vie.

Le mot de la fin

Je remercie toute l’équipe de Compostelle-Cordoue, en particulier à ceux et celles qui ont contribué à sa préparation et à l’animation des « Cercles de dialogue ».

Notre groupe peut désormais porter fièrement le badge conçu par Jean-René BRUNETIERE et sa mention : « Chers Immigrés, vous êtes mes amis ! »

Je ne prétends pas être devenue meilleure, mais plus informée du contexte pour être une modeste ambassadrice, mieux armée face aux propos emprunts de mépris à l’égard de ces individus venus d’ailleurs.

Le hasard de l’agenda fait qu’au point final de mon récit, je referme la dernière page de l’excellent livre « Réfugiés – Ce qu’on ne nous dit pas » de Najat Vallaud-Belkacem et Benjamin Michallet. Très bien documenté, il développe la question avec talent et des informations utiles, notamment sur les aspects socio-économiques ou géopolitiques que je ne maitrise pas.

J’ai vécu ce « généreux voyage de découverte humanitaire » comme une respiration, pour poursuivre mes engagements avec confiance et détermination, loin de l’avalanche de mots pour qualifier l’horreur des conflits en cours. C’est d’ailleurs, à dessein, que je ne m’attarde pas sur le vocabulaire utilisé dans mon sujet : migrant, exilé, réfugié, déplacé, expulsé, fugitif, immigré ou émigré. Peu importe, ces hommes et femmes vivent des situations tragiques qui appellent à notre humanité.

Notre ami Rasta nous a indiqué qu’il privilégie les termes « exilés » ou « réfugiés », car la plupart sont encore sur les routes et n’ont pas terminé leur exil. D’autres, sont également réfugiés de guerre (Yémen, Afghanistan, Soudan, Erythrée. Ce refuge n’est d’ailleurs pas à l’intérieur de notre territoire puisque la majorité tentent l’Angleterre.

Être une militante associative en faveur d’un meilleur Vivre-Ensemble, c’est finalement tendre vers le juste équilibre entre être, dire et agir, avec l’ambition de le partager.

Le dicton nous dit : « on avance en marchant ! ». Un autre pourrait affirmer que « consacrer de son temps, permet de rester ouvert aux autres, et mieux se comprendre soi-même ».

     Une toute dernière confidence : les migrants n’apprécient pas la mimolette !

Bien fraternellement à tous mes amis lecteurs.

Christine TAIEB

www.ajmfparis1.com

06 76 49 66 41

FB / Insta : AJMF Paris


L'article de Christine TAIEB est paru sur le blog de Nicolas Roche « Paroles d’actu »
 

Marche Ariège 
13 -20 juillet 2024
Livret d’impressions
et Témoignages des marcheurs

Photo de groupe

Sommaire

Programme réalisé

Impressions des marcheurs

1. Programme réalisé

J1 – Samedi 13

Embarquement dans Totocar :

13h30 : Ramonville parking port Sud

14h : Empalot parking Métro

14h30 : Gare Matabiau, parking à gauche en sortant de la Gare
À partir de 16h00 : Installation dans les chambres. Pour les scouts : montage des tentes.

17h30 : Pot d’accueil. Mot de bienvenue du Président et présentation (par chacun de ses attentes) 

19h00 : Repas + Vaisselle

20h30 : Briefing

J2 – Dimanche 14 : Chemin des « Bons Hommes » (GR 107) (12km)

Cercle à Ignaux 

6h30 – 7h30 : Petit déjeuner

7h45 : Départ du Totocar

8h30 : Départ de la marche : Col du Chioula (1450m) – Montaillou (1284m) - Prades (1200m)

À Montaillou : visite commentée du musée Jean Duvernoy dédié à l’histoire des Cathares

17h30 : Départ du Totocar

18h30 : Retour aux Oustalous

19h30 : Repas + vaisselle

20h45 : Débriefing / Briefing

J3 – Lundi 15 : Marche sur le Plateau de Beille

Cercle à Albiès 

7h30 – 8h30 : Petit déjeuner

8h45 : Départ du Totocar

9h15 : Cercle de départ avec banderolle

9h30 : Début de la marche depuis le village nordique

Au choix (selon les envies de chacun) :

    • Boucle autour du Plateau / Départ/Arrivée : Village nordique (faible dénivelé >0 et <0) // 7km 
    • Village nordique (1788m) – Col des Finestres (1967m) // A/R : 13 km / GR10
      16h30 : Départ du Totocar depuis le village nordique

17h15 : Retour aux Oustalous

18h00 : Topo du maire du village des Cabannes, Patrick Lavagne : « Une commune de montagne : quels défis à relever ? » 

19h30 : Repas + Vaisselle

20h45 : Débriefing / Briefing

J4 - Mardi 16 : Les Pyrénées, patrimoine physique, naturel et architectural

Matin 

7h30 – 8h30 : Petit déjeuner

9h00- 11h00 : Topo + Questions/Réponses : « Le massif des Pyrénées : physionomie, histoire, biodiversité, économie, atouts et faiblesses ». Animateur : Michel Dupeyre

11h30 : Pause méridienne : casse-croûte pris sur place

Après-midi

12h45 : Départ du Totocar

13h45 : Début de la marche : Ussat d’en haut (630m) – Col d’Ussat (843m) - Chapelle romane St Paul (711m) – Tarascon/Ariège (550m) // 7km Animateur de la marche : Antoine Hurand

17h15 : Tarascon : visite commentée de la chapelle romane Notre Dame de Sabart

18h00 : Départ du Totocar

18h30 : Retour aux Oustalous

19h15 : Repas + vaisselle

20h30 : Briefing / Debriefing

J5 – Mercredi 17 

Cercle à l'Hospitalet

6h30 – 7h30 : Petit déjeuner

7h45 : Départ du Totocar pour tout le groupe

    • Ceux qui dorment au refuge des Bésines
      9h00 : début de la marche depuis la gare de l’Hospitalet-près-l’Andorre - L’Hospitalet (1427m) - Refuge des Bésines (2104 m) GR107C // 10 km (Animateur de la marche : Bernard Burel )
    • Les personnes qui ne dorment pas au refuge 
      9h45 : Porté-Puymorens. Boucle : Parking (1600 m) – Forêt des Bolvérines ( 1775m) – Passerelle (1722m) – Étang El Passet (1700m) - Retour Parking Porté- Puymorens (9km) (animateurs de la marche : Roger Berlan et Antoine Hurand).

14h30 : Départ du Totocar

15h30 : Retour aux Oustalous

15h30 – 18h30 : Quartier libre ( ☕ dans la piscine 🏖️)

19h00 : Repas + vaisselle

20h30 : Débriefing / Briefing

21h00 : Présentation par Mireille Aubert de son diaporama-vidéo. Sujet : « Liens intergénérationnels, notion de senior, liens qui relient l’homme au sacré ».

J6 - Jeudi 18

Cercle devant le refuge et cercle aux Cabannes

    • Les personnes qui ont dormi au refuge 

8h30 : Début de la redescente vers la gare de l’Hospitalet

13h55 : Train TER l’Hospitalet – Luzenac Garanou

14h30 : Totocar Luzenac - Les Cabannes

15h00 : Retour aux Oustalous

15h00 – 16h00 : Quartier libre

    • Les personnes qui n’ont pas dormi au refuge

7h15 – 8h15 : Petit déjeuner 

8h30 : départ du Totocar

9h00 : début de la marche sur le sentier de découverte de la Forêt domaniale de Verdun 

(Thème : "Les risques naturels : un exemple des travaux de protection contre les crues torrentielles" / Animateur : Antoine Hurand

12h00 : Pause méridienne

13h00 : départ du Totocar

13h30 : retour aux Oustalous

13h30 -16h00 : Quartier libre (sieste, piscine, visite du village des Cabannes,…)

    • Tout le groupe

16h30- 18h30 : Topo + questions-réponses : « La montagne : un écosystème fragile à…ménager » Animateur : Frédi Meignan

19 :00 : Repas + vaisselle

20 :30 : Debriefing / Briefing

J7 – Vendredi 19 : Les Oustalous

7h30 – 8h30 : petit déjeuner

9h00 – 10h30: « La montagne, lieu de rencontre de l’Homme et du Divin dans les traditions biblique et coranique »

Animateurs : Édouard De Laportalière et Véronique Isenmann

10h45 – 11 :30 : « La montagne vue par les urbains et par les montagnards ». Animateur : Jean Verdier

11h30 -12h30 : Table ronde et échange avec l’auditoire 

12h45 – 13h45 : Pause méridienne

14h00 -15h00 : Temps spirituel (Animateurs : Stéphane Garros, Patrick Vincienne et Paule Ouanhon)

15h15 – 17h45 :  À vos plumes et pinceaux ! Quelles réflexions la montagne vous inspire-t-elle ? Quels liens – émotionnels, physiques, spirituels - vous paraissent unir la montagne et l’Homme ? Exprimez-vous ! Poème, prose, dessin, aquarelle : tout est permis ! 

Ateliers d’écriture et de peinture animés par Jean-René Brunetière (pour les ateliers d’écriture) et Mariette Jacquet (illustratrice).

18h00 – 19h30 : Cercle de dialogue (Animatrice : Sylvie Vincienne)

20h00 – 22h00 : Repas « amélioré » pris sur place

J8 - Samedi 20 : Cercle aux Cabannes

10h00 : Mot de la fin (Jean-René Brunetière) et libération des lieux

10h30 : Embarquement TotoCar

12h30 : Gare Matabiau

13h : Métro Empalot pour certains et déjeuner au Vélo sentimental pour d’autres

13h30 : Ramonville Parking Port Sud


2. Impressions des marcheurs

BERNARD

Un verbe résume à lui seul ce qui est advenu pendant cette semaine : celui de GRANDIR

Nous avons grandi individuellement et collectivement.

Individuellement, nous avons élargi notre expérience de la montagne. Pour certains, c'était la première fois qu'ils la découvraient de façon aussi concrète. Éprouver l'âpreté d'une marche en montagne, mais aussi s'émerveiller devant la beauté des paysages que seuls un col ou une crête permettent d'admirer, fut pour certains une nouveauté, voire une révélation.

Vivre une nuit dans un refuge de haute montagne, expérimenter la promiscuité que cela implique, mais aussi la joie collective qui y règne, fut pour plusieurs d'entre nous une réelle découverte.

Mieux percevoir la vitalité et la particularité des pratiques culturelles des différentes vallées ariégeoises, savoir que la hauteur du massif pyrénéen s'élève d'1 cm tous les 400 ans (!), prendre la juste mesure de l'impact du changement climatique sur la biodiversité, être mieux sensibilisé sur l'urgence d'une nouvelle approche de l'aménagement de la montagne, plus écologique, plus respectueuse de ses fragilités, autant d'occasions nous ont été données d'élargir notre connaissance de cet écosystème si attachant.

Entendre le maire d'une commune de montagne nous expliquer les spécificités des problématiques auxquelles il est quotidiennement confronté, appréhender tous les défis qu'il convient de relever pour assurer la sécurité des populations locales face aux risques naturels, autant d'opportunités pour avoir une perception plus exacte de ce que signifie vivre en montagne.

Notre séjour en Haute-Ariège a aussi offert à chacun/chacune la possibilité d'être mieux informé.e sur la complexité de ce que l'on appelle communément "l'hérésie cathare" et percevoir jusqu'à quel point cette page tragique de l'histoire du Languedoc marque encore aujourd'hui les esprits. Chacun a aussi pu vérifier la place majeure qu'occupe la montagne dans les textes sacrés et aussi se familiariser avec le rite pratiqué par nos frères juifs lors de la célébration de l'entrée dans le Shabbat.

Toutes ces expériences, tous ces nouveaux savoirs nous ont fait grandir individuellement.

Mais ce séjour nous a fait grandir aussi collectivement.

Devoir affronter ensemble le caractère parfois rugueux de la montagne nous a soudés, rassemblés, réunis. Nous avons fait preuve de beaucoup de solidarité les uns envers les autres, nous nous sommes encouragés, fait réciproquement confiance, entraidés, soutenus mutuellement. Ces marches, ces découvertes partagées, ont fortifié le groupe. Notre communauté sort renforcée de cette rencontre 2024. Les mots de bienveillance, amitié, fraternité ont pris de l'épaisseur ; ils ont acquis une nouvelle dimension.

Ces belles valeurs, il nous incombe maintenant de continuer à les faire vivre au sein de Compostelle-Cordoue et, plus encore, autour de nous. Notre monde en a tellement besoin.


PATRICK

Ma perception la plus forte, au terme de cette semaine consacrée à la montagne, serait celle de notre petitesse à l’échelle du temps et dans l’espace par rapport à une immensité et une complexité dans laquelle nous nous sommes plongés durant quelques jours, des sensations qui nous auraient échappées si notre passage avait été plus bref. 

A propos du temps d’abord : les Pyrénées sont le fruit de forces telluriques incommensurables intervenues sur une durée qui nous dépasse et dont nous découvrons qu’elles s’exercent encore. Cela nous confronte à l’origine du monde, et donc à notre propre existence, dans un raccourci vertigineux auquel nous nous ne sommes généralement pas confrontés au quotidien.

Plus proche de nous, les Pyrénées ont non seulement constitué un habitat difficile par les conditions de vie propres aux montagnards, mais elles ont également été le théâtre de conflits politiques et religieux incessants au cours des siècles passés, où il est difficile de démêler le vrai du faux, le pur de l’impur, les lumières de l’obscurantisme … dont les traces sont encore très présentes aujourd’hui dans les vestiges et dans les cœurs. Autant de questions qui persistent dans nos temps contemporains et de réalités à aborder avec humilité.

Quant à l’espace, l’intense activité humaine, sa modernité et ses réseaux de communication se sont naturellement installées dans le fond des vallons, le long des cours d’eau et plus rarement en altitude. Au bout du compte, après des millénaires de passages, et d’occupations humaines, l’horizon majestueux de la chaîne des Pyrénées, que nous avons pu contempler à 360°, ne laisse néanmoins voir que l’impressionnant spectacle de la verticalité sauvage des pics rocheux, et l’abondante variété du couvert végétal. Les traces humaines plus visibles sont néanmoins présentes et durables à notre petite échelle, marquées par leurs différentes origines historiques, linguistiques et culturelles complexes, autant de microcosmes qui ne confèrent pas à ce massif montagneux l’unité culturelle à laquelle on pourrait s’attendre, entre nord et sud, comme entre est et ouest. Dans ces conditions, marcher, dialoguer et comprendre, apparaît bien comme un préalable absolument essentiel, avant d’évaluer, de trancher, de décider quoi que ce soit …


TAREK pour les SMF

Je crois parler pour tous les scouts,

aussi bien les jeunes que les adultes, en disant que nous avons pris beaucoup de plaisir à être parmi vous et à cheminer ensemble. On a trouvé refuge dans les propos des uns, et les sourires bienveillants des autres. Avant ce mois de juillet, l'Ariège m'évoquait vaguement une histoire d'ours, rien de plus précis. Dans mon Sétif natal, il y avait comme dans tant de lieux où les humains ont choisi d'élire domicile et de fonder des villes, une montagne au loin. Elle n'avait rien de sacré pour moi. Aussi, l'orogenèse des Pyrénées comme celle des Aurès, n'a pas constitué pour moi un sujet d'intérêt avant notre petit séjour. 

Le paysage que nous avons vu, avec cette gentiane que je découvrais, ce cheval de Mérens dont je n'avais jamais entendu parler, ces chemins escarpés où les pierres plus ou moins polies, plus ou moins brutes, se succèdent dispersées en un ordre sans artifices pour soutenir le poids de nos pas, m'a rendu perplexe sur la nature humaine : sommes-nous des chasseurs, des éleveurs, ou plus simplement des visiteurs ? C'est en tout cas en visiteurs que nous marchions dans la montagne ; elle était notre hôte,

et nous, les siens. Dans le regard inquiet d'une vache pour son veau, regard menaçant pour qui traverse sans faire attention, me vient l'image d'une montagne qui se réserve le droit de tenir à l'écart de ses secrets quiconque la foulerait du pied d'une mauvaise manière. Elle nous met devant une sorte de paradoxe : pour arriver sain et sauf en haut, il faut regarder ses pieds. Pour éviter le trépas, chaque pas compte. C'est ce qui donne charme et intensité au sentier.

On n'arrive au refuge que par l'enchaînement de pas prudents, et on n'en revient que de la même façon. De retour au sol, une fontaine fraîche évoque le Paradis. De nature insipide, l'eau pour qui a marché longtemps a une saveur inédite. Des centaines de pas sont étanchés en une gorgée. Elle est meilleure que le lait cru, meilleure même que le miel des montagnes. 

Une confidence : avec les quelques scouts arrivés en premier, nous ne sommes déchaussés pour faire nos ablutions et prier. Qu'est-ce que prier sinon rendre grâce à ce que le quotidien nous pousse à ignorer ? Sans nous en apercevoir, l'épreuve de la marche nous fit passer du profane au sacré. Désormais, en me promenant à Toulouse, mon pas porte avec lui un peu d'Ariège et ma conscience lui accorde une attention nouvelle. 

Mon espoir est que l'année prochaine, des scouts de toutes convictions se joindront à nous, des catholiques comme des laïques, sans oublier les protestants, les israélites, et les bouddhistes. 

Une confidence : avec les quelques scouts arrivés en premier, nous ne sommes déchaussés pour faire nos ablutions et prier. Qu'est-ce que prier sinon rendre grâce à ce que le quotidien nous pousse à ignorer ? Sans nous en apercevoir, l'épreuve de la marche nous fit passer du profane au sacré. 

Désormais, en me promenant à Toulouse, mon pas porte avec lui un peu d'Ariège et ma conscience lui accorde une attention nouvelle. Mon espoir est que l'année prochaine, des scouts de toutes convictions se joindront à nous, des catholiques comme des laïques, sans oublier les protestants, les israélites, et les bouddhistes.


PAULE

 

Bonjour à vous tous et merci pour ces beaux textes

Je ne suis pas très douée pour exprimer par écrit ce que je ressens mais c'est tellement difficile tellement c'était profond. Moi, le juif errant, accueilli avec tant d'amitié ! J'ai été tellement heureuse de pouvoir affirmer mon amitié pour tous, ma solidarité avec ceux qui souffrent dans ce monde et non pas un soutien aveugle à une politique qui trahit tout ce pour quoi j'ai choisi de porter l'identité de ma mère plutôt que de me cacher derrière celle de mon père.

J'ai été tellement heureuse aussi de renouer avec mes racines algériennes ! L'Algérie que je n'ai jamais oubliée car malgré mon jeune âge quand je suis partie, elle représente la plus belle partie de ma vie. J'ai eu la chance, il faut dire, de naître dans deux famille humaines et ouvertes aux autres. Du côté de ma mère, ils étaient conscients de leurs racines et de ce qui s'est joué dans cette guerre qui nous a obligés à partir, non pas du fait que nous étions français, mais parce que le cadeau de la nationalité française à une partie des algériens en 1870 était vraiment un cadeau empoisonné, qui obéissait à  la fameuse tactique "diviser pour mieux régner"... Je viens d'écouter un podcast sur Pierre Mendes France et je suis fière de lui, de Léon Blum, de ces gens qui ont toujours essayé de suivre la voie de la justice.

Pour revenir au groupe j'ai été heureuse de vous rencontrer tous et j'ai hâte de vous revoir. Oui, Claire, c'était super de partager notre chambre. Et tous les autres, Leïla et Hadji, Tarek, Abdelkader, Bilal, Morice, Bernard, Stéphane... mais je ne peux pas tous vous citer, je vous aime tous…

En ce qui concerne la montagne, c'est un milieu qui m'a toujours attirée, qui par sa majesté, nous inspire l'humilité et la sagesse. Quel bonheur de voir nos efforts récompensés par la vue de ces paysages grandioses... Il me tarde de vous revoir tous. Avec toute mon amitié.


OLIVIER

Bonjour Tarek et à vous tous,

La sincérité et intimité de ton témoignage me pousse à répondre …. Merci Tarek…

J’avoue que je ne souhaitais pas écrire, la montagne est un lieu sauvage, brut que j’ai du mal à vivre en groupe. Je pars souvent seul et à deux…. J’aime pouvoir m’arrêter, contempler la roche qui m’inspire, l’ombre et la lumière en apportant de la force dans le hara. Oui la montagne s’apprivoise pas à pas, elle se mérite et me rappelle qu’à chaque instant la vie est précieuse. La montagne a un goût d’éternité… J’ai aimé particulièrement l’échange avec le maire pagnolesque des cabanes et l’hommage que nous lui avons rendu par la chanson Se canto.

Les interventions sur l’histoire du catharisme et l’invitation concrète du pardon est un bel exemple de spiritualité incarnée…

La beauté fugace de la fleur met du baume au cœur et me rappelle la fragilité et la beauté de la vie.

Ce que j’ai apprécié le plus lors de mes séjours à C.C c’est la richesse du cercle quand on invite chacun à parler ou se taire… un par un…

Le cercle a une dimension sacrée, magique et incite à l’ouverture du cœur et à l’écoute. Je l’ai particulièrement apprécié lors de mon premier voyage de Cannes à Nice avec le son mélodieux de la flûte de Notre ami Michel…

Je vous remercie pour cette marche dans les Pyrénées ariégeoises où nous avons pu sortir de la cabane, monter, descendre, marcher plus ou moins vite, attentif parfois à ceux qui avaient des difficultés…

La montagne ça Nous gagne et elle m’invite au Silence… Bien amicalement.

 


SYLVIE

De retour des Pyrénées je garde cette impression de beauté saisissante des paysages variés qu’elles nous offrent. Dans ce cadre superbe notre groupe aux personnalités si diverses a trouvé un réel support pour approfondir ses capacités à s’interroger, se documenter, à écouter, à se remettre en question, s’ouvrir au dialogue et à la nouveauté.

La force de la montagne nous a impressionné, nous conduisant à une humilité, souvent évoquée, qui n’écrase pas mais nous aide à grandir dans le réel de notre humanité.

Devant tout cela et tous les « merci, merci » auxquels je joins les miens, je reconnais au sein de notre groupe « Compostelle-Cordoue » une précieuse capacité à la « louange commune », favorable à la compréhension mutuelle que nous recherchons. La bienveillance qui nous tient à cœur cherche ses modes d’expressions, poursuivons sa culture ! Amitiés, Caminando.


CLAIRE

MES DEUX REVES

Quand chaque pas ici-bas est un combat pour la vie et une revanche sur les forces des ténèbres, ce groupe est un ciment pour avancer. Parce que le groupe de « Compostelle Cordoue » porte l'esprit de la rencontre avec l'autre, l'ouverture à la différence. Lors du chemin, chacun dévoile un peu de ce qu'il est, offre en partage un peu de ce qu'il a, dans le cœur ou dans son sac à dos, chacun fait un pas vers l'autre pour commencer à le connaître, et personne n'est laissé sur le bord du chemin avec ses difficultés.

Bienveillance, partage, écoute, mon amour avec Compostelle Cordoue naît d'une orange sortie du sac à la fin d'un chemin, partagée dans le froid, sous un barnum, avec moi qui avait de quoi manger et n'avait pas marché pour me rendre sur les lieux. Symbole de fraternité comme une lumière dans un monde où trop souvent chacun vit pour soi.

Joie de retrouver ce groupe dans l'Ariège en ce mois de juillet 2024.

Un choix de lieux, visites et chemins d'une grande richesse, une organisation solide et une diversification remarquables, avec beaucoup d'humilité, de bienveillance, et une attention permanente. Une intendance au top, les chauffeurs de car aguerris à la route de montagne partagent aussi le séjour, connaissent la région et guident sur le chemin. 

A tout moment, des chants entonnés à l'improviste, à l'unisson ou en canon.

Au départ matinal, le cercle où tout le monde a sa place, d'égal à égal et à même distance du centre empli des sacs à dos.

Médecins et divers praticiens en compétences variées présentes dans le groupe, pour un éveil du matin en douceur, pour la réparation après l'effort ou le soin des bobos, elles sont toujours disponibles.

Une belle amitié est née avec ma voisine de chambre. 

La montagne est rude, elle abrite des êtres de caractère. Elle nous élève sans nous ménager et nous offre une vision imprenable sur la Création. L'effort y est récompensé par la découverte de paysages magnifiques aux sommets, ou le cri des marmottes à l'arrivée dans tel lieu.

Le refuge, accroché à la montagne, est livré en vol par hélicoptère. Sept tonnes par livraison je crois, où chaque colis est pesé au gramme près. Immensité et précision dans la petitesse.

Le ciel n'y est pas pollué, il offre ses étoiles. Au lever du jour, le silence offre le bruissement du ruisseau qui serpente en contrebas. Là-haut, les falaises sont le refuge et le terrain de jeu des isards que nous avons attendus mais pas vus. Nous y avons observé la gentiane jaune, le chardon de montagne, les rhododendrons, la fleur d'arnica...

Nos guides et spécialistes de la région aiment leur pays et offrent leurs talents pour nous le faire découvrir et connaître son patrimoine.

A la découverte de l'autre ? « C'est la première fois que je rencontre des seniors » : traduit dans la bouche d'un jeune garçon scout l'étonnement et cet émerveillement qui naît de la rencontre avec l'inconnu. Ces tout jeunes prennent la parole en public dans un groupe de 50 personnes. Des jeunes remarquables, respectueux des autres et de leur environnement, du silence de la montagne. Qui animent le début de nos repas.

Je viens de réaliser deux rêves, rêves de longue date, le premier de marcher avec Compostelle Cordoue, le second de monter en refuge et d'y dormir.

Nous avons marché non pas seulement pour marcher, mais marché pour connaître. Il existe sur terre et dans cette région des personnes passionnées, menant des vies hors normes, qui ont bien voulu partager avec nous leur expérience, leurs connaissances, et mettre leurs compétences au service du groupe et du séjour.

Un séjour absolument merveilleux, un cadeau qu'il nous a été offert de vivre et partager. Bravo !


MONETTE

Retour at home depuis déjà... Dix jours avec 40° au compteur !

Un énorme merci à toutes et tous qui ont contribué à organiser cette magnifique rencontre.

Le lieu d'hébergement Des Oustalous, notre moyen de locomotion Totocar et ses charmants et surdoués olympiques des épingles à cheveux serrées, chauffeurs si sympathiques et attentionnés.

Tous les intervenant-e-s qui ont agrémenté nos journées par leur érudition, leur compétence, leur connaissances transmises en excellents pédagogues, sans oublier la maîtrise de notre Cercle de Dialogue en fin de séjour, cet ADN de CC qui se perpétue avec talent.

Voilà pour moi qui est "profité" de ces moments intenses, de la gentillesse de tous, notamment de nos jeunes Scouts et des nouveaux venus vite intégrés dans notre groupe de "vieux routards" !!

Nos acquis dans cette bienveillance va, je le souhaite, participer à la manière du colibri à l'évolution de notre humanité. J'y crois malgré tout.

Bien fraternellement.


GENEVIEVE

Mercredi 17 et jeudi 18 juillet, nous sommes montés au refuge de Bésines ; nous étions 18 adultes (peut-être plus…) et le groupe de nos amis scouts presque au complet. Nous avons eu le plaisir de monter dès le départ sur un sentier à l’ombre, en forêt, avec déjà un certain dénivelé. Le groupe a vraiment bien grimpé ; les scouts étaient enthousiastes.

Nous nous sommes arrêtés au bord du lac de Bésines pour déjeuner. Juste avant, des champs de rhododendrons à perte de vue se sont offerts à nous. Pour moi qui parcours les Alpes de Haute Provence chaque été en randonnées, j’ai découvert des paysages très ouverts avec des vues circulaires sur les crêtes, entourant le pic d’Auriol, donnant des respirations salutaires.

Arrivés au refuge après une montée bien « raidasse » et sous les applaudissements des premiers ayant atteint le but, nous avons somnolé, papoté. Plaisir d’une douche solaire et d’une petite sieste sur un banc. Et puis vers 17h, une intervention de la gardienne de refuge, qui m’a marquée. Jeune femme, ayant perdu son mari, elle a repris la gestion très complexe de ce type d’hébergement. Approvisionnement en hélicoptère deux fois par semaine, mais aussi portage depuis le bas ; elle redescend du refuge en 1h30 ! Édifiant… Une belle figure de femme chef d’entreprise, infirmière de surcroît, femme sportive, très amicale et touchée par l’expression de gratitude de certains randonneurs. Un dîner excellent contribue à l’humeur joyeuse de tous. 

Après une nuit plutôt « rock and roll » et courte dans les chambres des « filles » à sept et des « garçons », un petit déjeuner très sympathique dehors ou dedans, selon. Puis une descente un peu technique, un peu longue permettant d’échanger, pour la plupart, avec toujours nos bons samaritains aidant les randonneurs aux « genoux mous », les autres s’intitulant (avec arrogance ?) les « genoux durs » !

J’ai découvert des jeunes marchant très bien, des moins jeunes parvenant à refaire le monde tout en soufflant « un max » à la montée et en cavalant à la descente, des bribes d’histoires, des morceaux de vie des uns, des unes ou des autres ; j’ai eu le souhait aussi de marcher en silence tout en étant enveloppée de cette bienveillance que nous recherchons. Je me suis laissée bercer par l’humour notamment de Stéphane, qui a rythmé le temps long de la marche et des pauses, l’ampleur des paysages, l’austérité des cailloux à perte de vue nous guidant sur ce chemin de l’humilité, habité par la petite musique lancinante des muscles, des articulations, venue distraire mon esprit de plus en plus flottant. Pour arriver à l’heure (et oui !) à la gare de l’Hospitalet sur un quai inondé de soleil brûlant. 


MARIE-FRANÇOISE

Mirka m'a demandé plusieurs fois : que préfères-tu ?  Je ne savais que répondre...TOUT pour des raisons différentes. 

J'ai aimé les Oustalous et la montagne qui surplombe. 

J'ai aimé la piscine si délassante, revitalisante, si bienvenue en fin de journée. 

J'ai aimé la chambre partagée, les échanges spontanés dans l'attention respectueuse.

J'ai aimé les interventions de chacun et plus encore les interstices : la fraternité qui baignait notre groupe. On se croise dans les gestes quotidiens nimbés de joie, d'accueil, de respect, de service. J'ai aimé chaque marche. Les chemins ombragés, la découverte de la petite église romane, lieu de pèlerinage…

Mais ce qui m'a bouleversée c'est la simplicité fraternelle de chacun. Et en particulier celle avec laquelle Bernard m'a accompagnée lors de mes hypoglycémies. J'avais oublié ce problème facile à résoudre quand on le prévoit. Ma hantise était de risquer de retarder un groupe. Tu m'as "invitée à ta table " nous avons pique-niqué ensemble, en avant-première et tu me racontais ton pèlerinage à  Jérusalem, naturellement. Tu rendais normal et agréable une difficulté inattendue, heureusement passagère...au point que je crois même avoir oublié de m'en excuser auprès du groupe ! Heureusement que j'avais mon gingembre confit à proposer ! 

Alain, Nanou, Marie Laurence, Leïla, Paule, et chacun, plaisir d'échanger simplement en marchant dans un si beau cadre.

Respect, lumière dans ce frôlement du sacré au cœur de chacune de nos rencontres, parfois l'éclair d'un instant. Merci à chacun


BLANDINE

Il fait très chaud quand j’arrive en plein Tour de France aux Cabannes. C’est ma première semaine avec Compostelle Cordoue, mais bien vite je vais me rendre compte que j’ai atteint une oasis où abondent la bienveillance, la fraternité, l’amitié et que la source ne semble pas se tarir au fil des jours.

Je n’ai pas beaucoup cheminé sur les sentiers Pyrénéens cette fois ci, mes genoux ont opposé quelque résistance à mes envies de vagabondage et de partage avec vous. Les dénivelés, les montées abruptes et surtout les descentes, cela sera pour une autre fois. Mais la richesse du programme, les échanges lors des repas, des cercles et à bien d’autres moments de même que les rencontres avec les différents intervenants, ont  largement compensé ma faible participation aux marches.

Nos vies sont chemin, merci à tous d’avoir été des compagnons de route souriants, attentionnés, pendant cette semaine si dense dans ces belles montagnes Pyrénéennes.

Quien camina con Compostelle-Cordoue nada le falta.


MIREILLE

Je vous lis par le forum avec intérêt et admiration.  Que de beaux souvenirs évoqués qui me parlent et m’inspirent. Oui, comme l’évoque Bernard avec son verbe « grandir », on a reçu beaucoup d’informations extrêmement captivantes sur la région par les divers intervenants de la semaine et fait bons nombres d’expériences en marchant et en dialoguant. 

Mais, personnellement, si je comprends bien le sens que met Bernard derrière le verbe Grandir, à savoir toute la richesse des informations reçues, je me sens moi au contraire redevenue toute petite, face aux révélations reçues. Décidément le « plus jamais ça ne fonctionne pas » spécialement sur l’abominable conflit Cathares, (on pourrait dire un génocide entre chrétiens) survenus dans cette région et presque camouflé au vingtième siècle. 

Les fameux « châteaux cathares » qui n’ont eu leur raison d’être que pour favoriser un tourisme à la recherche du fantastique. Je me sens aussi démunie face au fait que les Pyrénées, comme partout ailleurs, n’échappent pas non plus à la montée des fermetures de frontières, des haines raciales et religieuses et des nouveaux chemins du néolibéralisme qui se foutent bien des montagnes. 

Je ne peux m’empêcher de réutiliser les propos que Jacques de Saint Front (Je regrette qu’il ne soit pas venu) m’avait envoyé suite à la lettre que j’avais fait parvenir au forum avant la marche. Il dénonçait :  la transhumance fiscale qui, le matin, amène un flot de voitures à destination de l’Andorre, refuge d’une religion non pas cathare, mais bien tolérée par notre société : celle de Mammon, qui va traire ces touristes consommateurs dans un paradis (fiscal) pour un retour le soir alourdis de cigarettes, alcools et autres « biens de première nécessité » qui sont « beaucoup moins chers ! Outre le carburant également « beaucoup moins cher !) ; sur ce dernier point on reste rêveur de voir des personnes rouler 300 km depuis Toulouse pour acheter du carburant « beaucoup moins cher », et ainsi répandre généreusement des milliers de tonnes de gaz d’échappement dans la montagne, outre le bruit, l’encombrement, tout ceci avec la bénédiction de l’Espagne et la France

Pour revenir à nos échanges, il me prend l’envie d’évoquer ici mon amusement lorsque dans nos rencontres, nous touchions aux pratiques culturelles et sociales des différentes vallées ariégeoises et pyrénéennes. Je me croyais au théâtre :  on a eu droit à de savantes joutes oratoires, parce que nous étions entourés de gens fortement attachés aux Pyrénées, mais aussi très liés à leur région spécifique. C’était un plaisir de vous entendre débatte et défendre votre coin de terre et cela avec l’accent.  Merci à Stéphane, Philippe, Bernard, Antoine, Bertrand et d’autres que j’oublie. 

On reconnaît bien là la nature du montagnard qui sait la valeur des choses de la terre.  Comme ailleurs me semble-t-il, les Pyrénées sont liées aux problèmes de l’eau, des dégâts dus aux intempéries, de l’approvisionnement en matériaux de chauffages, du besoin de terre, de voies de communications et de tourisme.  Si les gens d’ici se sont battus dans leurs régions spécifiques, ils étaient aussi prêts à se déclarer du pays des Pyrénées, territoire qui semble faire l’unanimité lorsqu’il faut le défendre.  Je fais ici un parallèle avec les Valaisans en Suisse qui, de tout temps, se sont étripés entre régions valaisannes. Mais si on leur demande leur origine, d’une seule voix ils se déclarent avant tout Valaisan de sang.   Lire la passionnante histoire des bisses du Valais.


JACQUES

Une semaine en Ariège – la richesse d’être ensemble.

Dans le silence animé du groupe apparaissent des bribes de chacun.

Dans le chemin en commun se construisent les éléments du puzzle de l’un puis de l’autre. Les morceaux sont indentés ou lisses, gris clair ou chatoyants, et les brisures parfois laissent échapper une larme.

Jour après jour les portraits se constituent et viennent démentir la fugace impression du premier regard ou du premier échange.

Les fraternités se nouent, construites des différences partagées et appréciées, des goguenardises bienveillantes sur les travers bénins, et de l’appui immédiat si transparaît le véritable souci. Agissent alors les mains guérisseuses ou les paroles réconfortantes qui ne portent pas la pitié mais la reconstruction.

Cet univers de lui-même que l’autre partage recentre celui qui en a besoin dans sa trajectoire de vie qui parait ainsi moins difficile.

 

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La marche en Ariège

D’abord, retenons les dates : du 13 au 20 juillet 2024 !

Après l’écosystème de la forêt en 2023, c’est celui de la montagne qui nous servira de décor pour notre marche 2024.

Merci à Bernard Burel de nous proposer le programme suivant, et merci d’avance à toutes celles et tous ceux qui vont le mettre en œuvre !

Du samedi 13 au samedi 19 juillet, nous nous retrouverons en Haute-Ariège, plus précisément dans le village des Cabannes, entre Tarascon et Ax-les-Thermes. Le Complexe touristique des « Oustalous » sera notre « camp de base ».

À partir de là, nous irons randonner sur le magnifique Plateau de Beille (haut lieu de ski de fond pyrénéen), aller à la rencontre des marmottes et isards dans la splendide Réserve nationale de biodiversité d’Orlu, gravir les pentes des monts d’Olme ou celles du Pic St Barthélémy. Il y aura des parcours pour tous niveaux de marcheurs !

Et même, tout en sirotant un verre depuis les bords de la piscine des « Ostalous », nous pourrons encourager les coureurs du Tour de France qui nous feront l’amitié de passer juste devant chez nous !

De tout temps, la montagne a été un lieu de refuge, de rencontre et de méditation. À la fois, Terre des hommes et domaine des dieux, la montagne et ceux qui la peuplent sont confrontés au défi du changement climatique, à celui d’un aménagement respectueux de la faune et de la flore ainsi qu’à l’accueil de nouvelles populations en recherche d’un rythme de vie plus en phase avec celui de la nature. Comment faire face ? Quelles réponses ?

Et puis, la montagne a inspiré poètes, artistes, mystiques, philosophes…

Une chose est sûre : nous ne serons pas en manque de sujets de discussions, d’échanges et de débats !

Pour goûter à cet alléchant programme, une seule solution : S’INSCRIRE DÈS MAINTENANT !!!

Pour faciliter la participation de tous, le prix du séjour - malgré l’inflation - ne change pas. Il reste identique à celui de 2023… et même de 2022 !

Normal : 500€ ; Réduit : 250€ ; Jeunes : 125€ (le paiement peut être différé).

Inscription auprès de Bernard : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

À noter, le village des Cabannes est accessible en train et les « Oustalous » sont à 200m de la gare.

Caminando !



Après sa marche dans le Parc du Livradois- Forez « La forêt et l’avenir de l’Homme », l’association Compostelle-Cordoue, représentée par son président Jean René Brunetière et Bernard Burel,  a exprimé sa reconnaissance auprès de la population locale avec une cérémonie, mercredi 15 novembre en fin de matinée.

Elle était dédiée à la plantation d’un arbre au jardin public, près du cimetière en présence d’André Brivadis, maire de La Chaise-Dieu, et des membres du conseil municipal, accompagnés d’Olivier Marion, conseiller municipal.

Au mois de juillet, une cinquantaine de membres de l’association Compostelle- Cordoue s’étaient retrouvés à La Chaise-Dieu à l’occasion de leur marche annuelle dont le thème de la « La forêt et l’avenir de l’homme ».

Conformément à leur devise « Marcher-Dialoguer-Comprendre », les participants ont arpenté quotidiennement les chemins forestiers du plateau casadéen et ont dialogué avec plusieurs experts de la forêt afin de mieux connaître cet écosystème et se pénétrer de sa fragilité face au dérèglement du climat.

Compte tenu du très chaleureux accueil qu’ils ont reçu de la part de la population locale, les membres de Compostelle - Cordoue ont souhaité marquer leur reconnaissance par une plaque au pied de l'arbre.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Compostelle-Cordoue

Marche dans le Parc du Livradois-Forez « La forêt et l’avenir de l’Homme »

18 au 25 juillet 2023

Dans « La femme du boulanger », Jean Giono écrit : « Il y a dans les forêts des bruits qui ressemblent à des paroles ». C’est pour tendre l’oreille et écouter ce que la forêt a à nous dire que l’association Compostelle-Cordoue a décidé d’organiser sa rencontre interconvictionnelle et intergénérationnelle annuelle 2023 au cœur du massif forestier de la Haute-Loire.

Selon les termes de la devise de l’association « Marcher-Dialoguer-Comprendre », les participants jeunes et seniors, s’attacheront au fil de marches quotidiennes à appréhender toute la complexité et la fragilité de l’écosystème forestier, grâce aux commentaires de spécialistes, fins connaisseurs du terrain local.

En complément de cette approche scientifique, les participants pourront, dans le cadre d’ateliers de lecture et de peinture, mesurer combien la beauté et la stabilité de l’arbre ont inspiré poètes et artistes et exprimer, à leur tour, leur propre lien physique, émotionnel ou spirituel avec l’arbre. De même, ils se pénètreront du sens symbolique que les différentes cultures et traditions ont donné à l’arbre au cours des âges.

À l’image de l’arbre, dont la morphologie et la résilience dépendent largement de son système racinaire, les racines familiales, culturelles, sociales de l’Homme forgent son identité. Quelle conscience avons-nous de ces influences ? Quel regard suffisamment critique posons-nous sur elles pour que nos propres racines ne soient pas un obstacle à la rencontre avec d’autres personnes ayant des racines différentes ?

Quelques questions qui animeront les débats de clôture de cette semaine entièrement dédiée à une analyse approfondie des relations entre « La forêt et l’avenir de l’Homme ».

Morice de Lamarzelle

Chargée de communication de l'association Compostelle Cordoue.  

Relations-contacts- médias. +33 662 82 63 58 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 

Jean-René Brunetière

Président de l’Association Compostelle Cordoue +33 686 58 00 06 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Bernard Burel   +33 687 72 63 25 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Responsable du projet 

Infos pratiques :

Date : 18 au 25 juillet

Lieu : La Chaise-Dieu (Haute-Loire / Auvergne)

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Jean-René Brunetière, Président

Chers amis,

L e lieu : La marche 2023 de Compostelle Cordoue est prévue en Auvergne, dans le Parc Naturel Régional du Livradois-Forez, près du magnifique village médiéval de La Chaise Dieu.

Le concept : Nous reprendrons cette année le concept de marche « en étoile » autour d’un camp fixe, à Malvières, où nous serons hébergés.

Malvières, est un champ inépuisable de randonnées. Nous parcourrons, en particulier, quelques étapes du fameux chemin « Robe de bure et cotte de mailles »

 

Le thème : Le thème de découverte, d’échanges et de débats s’impose en ce lieu : celui de la forêt.

Pour découvrir toute la complexité de son écosystème, nous bénéficierons de l’expertise d’éminents spécialistes de la région.

Les dates : Du mardi 18 juillet, en fin de journée, au mardi 25 juillet dans la matinée

L’hébergement : Dans 2 gîtes très confortables d’un total de 33 lits. Toutes les chambres (à 2 ou 4 lits) disposent de sanitaires complets privatifs.

À proximité, sont prévus les espaces pour une vingtaine de places sous tentes pour les scouts.

La nourriture :

  • Petit déjeuner : à préparer et à prendre sur place dans les gites.

  • Déjeuner : pique-nique tiré du sac au cours des balades. L’organisation fournit les victuailles ( approvisionnement possible à proximité)

  • Dîner : auto organisé (plat principal livré par un traiteur)

  • « Tournées vaisselle » à organiser

Les transports :

  • Les gares les plus proches : St Etienne ou Clermont Ferrand… Nous sommes vraiment dans la nature !

  • Totocar emmènera les Toulousains le mardi 18 et prendra, au passage, à la gare de Clermont-Ferrand, les personnes qui s’y rendront en train.

  • Deux voitures individuelles seront disponibles pour les petites courses.

  • Chaque jour, Totocar se chargera des trajets de proximité.

Les marches :

5 jours de marche sont prévus au départ de Malviéres. Ils nous permettront de découvrir le patrimoine végétal de la région et de visiter des lieux emblématiques de cette partie de l’Auvergne.

Coûts et réservations :

Malgré l’inflation, le coût du séjour est maintenu au niveau de 2022 :

  • 500 € tout compris pour les seniors (70 €/j)

  • 250 € pour les seniors ½ tarif (35 €/j) laissé à l’appréciation personnelle.

  • 125 € pour les scouts (18 €/j)

Pour celles ou ceux qui ne l’auraient pas encore réglée, n’oubliez pas la cotisation 2023. Elle est indispensable ! Tarif normal : 40 euros ; Tarif réduit : 20 euros

Inscription avec versement d’au moins 30 % d’arrhes avant le 29 mai par virement ou chèque bancaire au compte :

Titulaire : ROGER BERLAN COMP-CORD

IBAN : FR22 3000 2040 5900 0000 7756 L83

BIC : CRLYFRPP

Adresse du titulaire : Roger Berlan 30 chemin Panegans 31170 Tournefeuille

Pour toute question :

  • Organisation :

Jean-René Brunetière : 06 86 58 00 05 / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Bernard Burel : 06 87 72 63 25 / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

  • Finances :

Roger Berlan 06 74 53 70 76 / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

A bientôt dans le Livradois-Forez !

Le CA de Compostelle-Cordoue

Caminando !

 

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